Les œuvres de Myriam Yates se déploient sous forme de grandes projections vidéographiques ou de séries photographiques. Elle privilégie une approche hybride de l’image entre une certaine forme de document et l’essai vidéo. Elle s’intéresse à la construction de l’espace public, à l’articulation entre l’architecture et l’urbanisme, aux jonctions entre l’aménagement et la nature ainsi qu’à la notion de territoire. Ses œuvres ont été présentées lors d’événements tels que Kassel Dokfest (Allemagne), Images Festival (Toronto), les Rencontres Internationales Paris/Berlin, le Mois de la Photo à Montréal, le Festival International du Film sur l’Art (Montréal) et Nuit Blanche Toronto. Elles ont fait l’objet d’expositions individuelles et collectives, notamment à la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s (Sherbrooke), au Hessel Museum of Art — CCS Bard (New York), au Musée d’art contemporain de Montréal, à OPTICA, un centre d’art contemporain (Montréal), à Dazibao (Montréal). Un essai dans la revue Prefix Photo sur les architectures improbables a été consacré à ses œuvres vidéographiques accompagnant une exposition au Prefix ICA (Toronto). Elle remporte en 2015 le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton (arts médiatiques) du Conseil des arts du Canada. Originaire de Montréal, elle vit présentement à Sherbrooke. Ses projets sont régulièrement financés par les Conseils des arts et des lettres du Québec et du Canada.
Je m’intéresse à la relation entre les lieux et leur représentation, prenant souvent comme ancrage des sites modernes ou en transition, dont le statut singulier questionne les liens entre l’individu, la modernité et l’architecture. Mes œuvres se déploient sous forme de grandes projections vidéographiques ou de séries photographiques.
Je mise sur la puissance évocatrice de lieux singuliers ayant une résonance dans l’imaginaire collectif. Intéressée par leur aménagement et leur vocation particulière j’examine les lieux sous un angle architectural et urbanistique avec une attention marquée pour l’espace public. Les dynamiques de l’espace urbain, la transformation de l’architecture, la privatisation de l’espace public et le territoire sont au cœur de mes œuvres. Je tente de mettre de l’avant les qualités propres aux endroits choisis pour soulever subtilement les enjeux sociaux et politiques qu’ils sous-tendent.
Je tente de créer des œuvres de formes hybrides entre la vidéo d’art et le documentaire, dans la lignée d’une approche propre aux arts visuels. Les images déployées invitent à y projeter d’autres temporalités, à en explorer les zones liminales. Plus récemment, je m’intéresse à la représentation en images des liens qui peuvent se créer entre des aménagements urbains, le paysage, le land art et l’art minimaliste. Je me penche aussi sur la notion de territoire en tente de révéler des situations poétique qui peuvent émerger entre celui-ci et des personnes qui y vivent ou les traversent.